A 7 ans, elle a (déjà) peur d’être une fille.

Dans ma REPpublique à moi vivent les hommes et les femmes de demain. Des hommes qui ne forceront pas des femmes à les embrasser. Des femmes qui seront convaincues qu’elles sont les égales de ces hommes. Un beau projet mais avec des obstacles, beaucoup d’obstacles.

Elle est dans le couloir, le dos contre le mur. Elle regarde ses chaussures. Et regarder ses chaussures, ce n’est vraiment pas son genre à M.. M, d’habitude, elle regarde les autres franchement, avec un beau sourire, un peu espiègle même. Elle chahute, elle court, elle rit. Mais aujourd’hui, hier, et depuis quelques semaines, M., elle regarde ses chaussures et elle ne sourit plus beaucoup.

Devant elle, nous sommes trois. La directrice, moi et une autre enseignante. Mais pas l’enseignante de M. Nous avons peut-être l’air de l’accuser, alors M. essaie de reculer mais avec le mur derrière, elle ne peut pas. Je m’approche, me mets à genoux.

« Tu dois nous dire M., qu’est-ce qui s’est passé exactement, qu’est-ce qui se passe avec A., qu’est-ce qu’il te fait, qu’est-ce qu’il te dit ?
– ….
– M., c’est important d’en parler, on va t’aider.
– Ma maîtresse, elle m’interdit de « rapporter ».
– Et bien nous, on te dit de le faire, alors vas-y, rapporte. »

Le silence est gênant. On se regarde toutes les trois, un peu inquiètes de ce qui va se dire, et de ce qui va se passer ensuite. La maîtresse de M. n’est toujours pas sortie de sa classe.

« Lundi matin, pendant la récréation, il a demandé à I. de me tenir les bras.
– Pourquoi faire ?
– Pour venir m’embrasser, là, au coin de la bouche.
– …
– Je ne voulais pas, je lui ai dit, je me suis débattue, mais ils me tenaient alors… »

Elle a l’air soulagée. Elle l’a dit. Mais elle regarde toujours ses chaussures. Et nous, on se regarde. Plus inquiètes non, en colère, oui. Surtout quand M. poursuit. Quand elle raconte que ce n’est pas la première fois. Quand elle se lâche, quand elle dit qu’elle a peur, qu’elle ne veut pas être punie parce qu’elle a rapporté. Quand elle raconte que ce même lundi, dans le rang pour sortir de l’école, il était derrière elle, s’est approché de son oreille et lui a dit : « Je vais te baiser ».

A. a six ans. Haut comme deux pommes et demi. Pas très à l’aise dans ce petit corps. Pas très à l’aise dans sa vie, non plus. La maman de A. parle fort. Elle nous promet qu’elle va lui en mettre une, pour lui faire comprendre. On lui dit que ce n’est pas nécessaire, qu’il faut peut-être plutôt parler avec lui, essayer de comprendre pourquoi il fait ça, essayer de lui faire comprendre que, même à six ans, on ne force pas une fille à l’embrasser. Que la petite fille est choquée, qu’elle a peur, qu’elle a été agressée.

Le mot est lâché. Agressée.
Agression physique à caractère sexuel.
Le mot est fort, mais il est lâché.
Le mot effraie, mais il est vrai.

M. a 7 ans, elle se construit, elle découvre sa féminité, son corps. Et M. elle a peur, déjà.
Elle a peur qu’on lui tienne les bras pour lui voler un bisou.
Elle n’a pas forcément compris cette petite phrase que A. lui a sussurée dans l’oreille, mais cette phrase, elle lui fait peur.
Elle est une fille et voilà qu’elle a peur d’être une fille.

La maîtresse de M. et A. temporise. Elle n’a rien vu, rien remarqué, enfin si, peut-être une fois, un bisou qui « n’a pas eu l’air de plaire à M. », mais « ce sont des jeux d’enfants… ».

Réunions, sanctions, sollicitation de la psychologue scolaire, intervention d’un représentant de l’inspection, réunions, solutions, temporaires. Mais pas de solution radicale, définitive.
A. a besoin d’aide, M. a besoin d’être protégée.

Nous avons proposé à M. de changer de classe. Elle a réfléchi. Elle a refusé. Elle ne veut pas quitter ses copines. On la comprend. Et on attend. On attend que M. relève peu à peu les yeux de ses chaussures et qu’elle retrouve ce regard franc, bleu et fier qui lui va si bien.

7 réflexions sur « A 7 ans, elle a (déjà) peur d’être une fille. »

  1. Régulièrement je reexplique à mes élèves qu’il faut demander si l’autre est d’accord avant de lui faire un bisou ou un câlin, que personne n’a le droit de toucher leur corps s’ils ne sont pas d’accord… Y a un tel boulot éducatif à faire ! Même auprès des autres adultes…. Et j’apprends aussi aux filles qu’elles doivent se défendre, aux garçons que non c’est non.
    Une petite fille ne devrait jamais avoir peur.

  2. Je suis tombé par hasard sur cet article, et je dois dire qu’il est choquant
    Je suis pour la lutte contre le harcèlement sexuel quel qu’il soit, mais…
    Comment ça sent le mytho a plein nez cette histoire !!
    Ça se voit à fond qu’il s’agit d’une invention littéraire destiner à manipuler l’opinion !!

    « M. a 7 ans, elle se construit, elle découvre sa féminité, son corps. »
    Nan, mais ?? LooooooL, ce qu’il ne faut pas entendre !!

    Déjà, M. n’a que 7 ans… et à 7 ans, on a pas a découvrir sa féminité !! ni sa masculinité d’ailleurs !!
    Elle en aurait 13, je ne dis pas… Mais arrêtez de vouloir prétendre qu’à 7 ans, on est une femme et d’utiliser l’image fictive de 2 enfants pour choquer et amalgamer à une cause noble qu’est la lutte contre le harcèlement à un sentiment nauséabond anti-hommes.
    inventer des saloperies comme ça, est aussi affligeant qu’inventer des string à partir de 4 ans.

    Et à ces âges-là, celui qui aurait prétendument dit « je vais te baiser », ne la CERTAiNEMENT PAS dit sexuellement, mais plutôt dans le sens qu’il allait la tabasser, comme l’aurait dit un cassos et/ou voyageur ou enfant issu d’une de ces minorité très respectueuse des femmes, et ceux ; probablement par mimétisme, parce qu’il l’a entendu dire dans son entourage proche lors d’un conflit.
    Ce n’est pas plus excusable, mais se servir de d’enfants pour culpabiliser et susciter un sentiment lesbo-ultra-feministe anti-hommes, c’est pathétique…

    1. Cher Cedric, je ne sais pas pas où commencer tellement votre commentaire peut être irresponsable, dégradant et bourré de préjugés…

      Commençons par quelque chose sur lequel nous nous accorderons. Le fait qu’il y est un peu trop d’amphase dans cet article qui s’est voulu un peu litteraire. “M. a 7 ans, elle se construit, elle découvre sa féminité, son corps.”. Quand une des enseignants veut fracasser l’autre etc etc.

      Cependant en critiquant cet article qui a l’air de vous avoir toucher particulièrement vous n’avez pas pris le recul necessaire. Vous affirmer que c’est un article anti homme écrit par une lesbo-ultra-féministe anti homme. Déjà cela peut être particulièrement insultant pour de nombreuse lesbiennes que vous assimiler leur amour pour les femmes à une haine des hommes. Je ne vous traite pas d’homophobe mais j’attire votre attention sur les propos que vous tenez qui eux le sont !!

      Deuxièmement vous affirmer que le « je vais te baisser » n’avait pas de caractère sexuel. Je serais assez d’accord avec vous étant donner l’age des enfant… Mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas réagir à de tel propos particulièrement violent. Que cela soit un enfant ou un adulte ces propos ne doivent pas être tenus, qu’ils aient un caractère sexuel ou non. De plus que cela soit du mimétisme ou non cet enfant, s’il existe à l’air déprouver du plaisir à contraindre physiquement une autre enfant à quelque chose qu’elle ne souhaite pas et qu’elle a exprimé tout haut. Que cela soit pour la tabasser ou l’agresser sexuellement cet enfant n’a pas à dire et à faire cela ! C’est ce contre quoi il faut ce battre.

      Je pense qu’il reste important que les enseignznt, maitresse etc etc soit sensibilisé notamment à la lecture de cet article a ce problème qui reste présent dans les cours d’école et ce même à la maternelle puisque certains prennent un malin plaisir à soulever les robes des petites filles même à cet age là.

      A la lecture de cet article vous vous sentez peut être blesser dans votre virilité ou dans ce qui fait de vous un homme mais votre commentaire plein de ressenti et bcp insultant que ce que vous avez pu lire. Certaines femmes déteste les hommes c’est vrai mais c’est très loin d’être une majorité et cet article ne relève pas du tout de cette haine des hommes, c’est quelque chose qui existe. Quand au caractère pathétique de cet article… Laissez moi vous dire que votre commentaire frise le ridicule en assimilant l’homosexualite feminine la haine des hommes… Assimilez vous l’homosexualité masculine à la haine des femmes également ?

      1. J’avoue qu’en écrivant cette chronique, je m’attendais à ce que certains n’en comprennent pas l’objet, ne comprennent pas pourquoi il me tenait à coeur de raconter cette histoire.
        Je n’avais pourtant pas imaginé qu’on puisse la croire inventée d’une part, revendicatrice d’autre part.
        Cette chronique (toute littéraire soit-elle), n’a pour but que de dire : « Voilà, en 2018, comment un petit garçon de six ans pense devoir se comporter avec une petite fille dont il est vraisemblablement amoureux ». Interrogeons-nous sur la raison pour laquelle ce petit garçon pense qu’il doit faire comme ça. Interrogeons-nous sur ce qu’il peut se passer dans la tête de cette petite fille lorsqu’elle reçoit ces violences (physiques ou verbales).
        Je veux bien vous accorder le fait que féminité est un mot un peu fort à 7 ans. Mais oui, 7 ans est l’âge où l’on découvre son corps, on l’on commence à se poser des questions sur sa sexualité. C’est sans doute d’ailleurs ce qui se passe, en partie, dans la tête de ce petit garçon quand il fait/dit ça. Alors que se passe t-il dans la tête de cette petite fille ?
        Il est urgent que nous, parents, enseignants, travaillions dès que possible au changement des mentalités, expliquions dès que possible qu’aimer quelqu’un, quel que soit son âge, c’est avant tout le respecter.
        Merci en tous cas de me lire. Je suis quelque part heureuse que cette chronique suscite le débat, même si le commentaire de Cédric ne le fait malheureusement pas voler très haut.

    2. Cher Cédric, je suis vraiment désolée d’avoir fait saigner vos petits yeux avec mes fautes d’orthographes. J’ai pris mon PC pour vous écrire cette fois afin que mon T9 ne vous rende pas aveugle… c’est vrai que c’est tellement important les fautes d’orthographes par rapport au sujet…

      Je ne vois pas à quel moment je vous ai dis que vous aviez insulté volontairement, consciemment, délibérément l’auteur de ce texte, je dis que vos propos qui ne vous paraissent pas insultants peuvent l’être sur un certains nombre de points.
      De plus je n’ai pas dis que vous étiez homophobe j’ai dis que certains de vos propos l’étaient. Je n’ai rien contre les critiques et vous pouvez critiquez la communauté gays/lesbienne autant que vous le voulez mais vos affirmations sont fausses. Dire que beaucoup de lesbiennes sont anti-hommes c’est vraiment des conneries, parce que si vous aviez discuté un tout petit peu avec elles pour comprendre pourquoi elles ressentaient ce sentiment d’antipathie envers les hommes, vous vous seriez aperçu que ce n’était pas les hommes pour eux même qu’elles détestent mais certains de leurs comportements machistes, dominateurs et supérieurs. Demandez à n’importe quelle lesbienne si elle ne s’est jamais vu accosté par un mec alors qu’elle tenait la main de sa copine pour se voir proposer un plan à 3, demandez à n’importe quelle lesbienne si en parlant de son homosexualité avec un mec elle se s’est jamais entendu dire qu’elle était pas tombé sur le bon et que le mec était nul au pieu. Demandez à n’importe quelle lesbienne si on ne lui avait jamais demandé si elle avait déjà tester avec les mecs et comment elle pouvait savoir si ça ne lui plaisait pas alors qu’elle n’avait jamais essayé.
      Toutes ces petites phrases ne paraissent pas méchantes, blessantes, insultantes, mais elles le sont et toutes ces petites phrases sont homophobes même si ce n’est pas conscient ou volontaire. Elles montrent à quel point certains mecs ont du mal à accepter cette homosexualité. Alors non ce n’est pas les mecs que les lesbiennes « détestent » mais se sont toutes ces petites réflexions qu’ils se permettent faire parce que justement ce sont des mecs.

      Pour en revenir aux enfants puisque c’est le sujet : il ne me semble pas que l’auteur est donné, un nom, une localisation, un moyen de reconnaitre ces enfants ou que leurs camarades les reconnaissent… se n’est pas étaler LEUR vie sur la place publique, c’est dénoncer un problème sociétal qui existe dès le plus jeune age et je ne pense pas que cela soit futile ou insultant pour les hommes de dire que certains comportement sont là dès le plus jeune age et que c’est dès le plus jeune age que nous devons être vigilant et dire stop.
      Pour les enfants qui prennent du plaisir à soulever la robe des jeunes filles, je ne regarde pas ça d’un point de vue d’adulte au contraire, je sais très bien que ça n’a rien de sexuel, mais il faut comprendre et cela peut peut être vous paraitre exagéré que certaines petites filles peuvent ce sentir agressées par de tels gestes, même si se sont des enfants et se sentiment ne devrait pas être éprouvé par une petite fille. Le sentiment de honte qui l’envahie lorsqu’elle en parle à ses parents, la maitresse et à d’autres adultes et qu’ils lui disent « c’est pas grave, c’est juste un jeu » ne devrait pas être ressenti aussi. parce que cela veut dire que dès le plus jeune age on apprend aux petits garçons que ce qu’ils font se n’est pas grave, ça n’a pas d’importance et on apprend aux petites que ce qu’elles ressentent c’est exagéré, on les culpabilise, on les rends responsable de se sentir agressée.

      « Quid des petites filles qui soulèvent elles même leurs jupes? on puni aussi les petits garçons ?? » NON MAIS VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CE QUE VOUS DITES ?!?!? c’est comme si vous disiez que les viols, les agressions n’existent pas parce que la plus part du temps les femmes aiment coucher avec les hommes donc même lorsqu’elles ne veulent pas bah c’est pas grave parce que la plus part du temps elles le veulent et elles l’aiment!! C’est exactement le même raisonnement. Je vais vous donnez une piste pour différencier les deux : CELLE DU CONSENTEMENT. Et je pense que cette question de consentement doit être inculqué dès le plus jeune age. Qu’il faut apprendre aux petits garçons que soulever la jupe d’une fille sans son consentement c’est grave, qu’on arrête de dire aux petites filles que ce qu’elles ressentent c’est exagéré et que cette acte ce n’est rien. NON, ce n’est pas rien, NON ce n’est pas pas grave et NON ce n’est pas exagéré. Et toutes mes « convictions » ne font pas de moi une femme anti-homme, mon meilleur ami est un mec, mais c’est un mec respectueux qui a intégré toutes ces choses, qui lorsqu’on en parle est dans le même état de colère que moi et qui ne trouve pas ça normal non plus. Et la seule haine que j’ai pour les mecs c’est ce genre de comportements ou de paroles machistes, insultantes, dégradantes et avilissantes qu’ils peuvent avoir (heureusement pas tous) parce que même vous qui êtes « pour » l’égalité des femmes et des hommes, vous ne vous rendez pas compte à quel point ça va loin et vous assimilez ces critiques à de la haine anti-hommes, alors que la haine découlent des comportements et des propos qui ne paraissent pas sexistes mais qui le sont, qui ne paraissent pas homophobes mais qui le sont, qui ne paraissent pas racistes mais qui le sont.

      La haine des hommes existent mais combien d’hommes meurent chaque années sous les coup de leur conjointes ? Je pense que pour le coup la haine des femmes détruit beaucoup plus de femmes que la haine des hommes ne détruit d’hommes. Il faut ce battre contre toutes les violences pas simplement celles qui ne paraissent pas normale, parce que les normes changent et évoluent dans le temps et dans l’espace.

      Que vous soyez bisexuel, antillais, catho ou musulmans, cela n’a rien à voir avec votre sexualité, vos origines ou votre religions, quoi que parfois certaines origines ou la religion peut influencer les comportements et les propos que vous tenez. Ce qu’il faut comprendre c’est que lorsqu’une femme vous fait part du caractère insultant de vos propos, lorsqu’une lesbienne vous fait part du caractère homophobe de vos mots, lorsqu’une personne avec des origines vous fait part du racisme de vos dire ce n’est pas pas grave, ou ce n’est pas être anti-homme ou ce n’est pas de la haine qu’elles éprouvent contre vous, c’est de la haine, de la colère qu’elles éprouvent face à de tels propos et de tels mots. Mais c’est sûr qu’il est plus facile pour une lesbienne de dire à un mec qu’elle déteste les mecs plutôt que de s’évertuer comme je le fais à vous expliquer que ce sont les comportements qu’ils ont qui les dégoutent. c’est plus facile pour une femme de dire qu’elle hait les hommes plutôt que de s’évertuer à expliquer à un mec qui a des comportements sexistes que ce qu’elle déteste chez lui c’est ce comportement. Et c’est plus facile de dire à une personne qui a des propos raciste de lui dire qu’on la déteste plutôt que de lui expliquer que les propos qu’elle tient sont insultants, méprisants et racistes.

      Vous ne vous rendez peut être pas compte que vos propos sont racistes, homophobes et sexistes et pourtant ils le sont. Il faut savoir se remettre en question en temps qu’individu et en temps qu’être sociable. Vous même vous avez le sentiment que lorsqu’on critique la façon dont sont éduqués les enfants que cela transpire la haine alors que les seuls propos hait sont les propos visant à restreindre la gravité des actes des petits garçons (et ils proviennent autant des hommes que des femmes pour le coup).

  3. A Milé :
    En plus d’avoir du mal à lire correctement, il semble que tu aies du mal à écrire, entres fautes de frappes de conjugaison, d et oublis de mots, ça qui donne du mal à lire.

    Du mal à lire car, où as-tu lu que j’ai insulté l’auteur de l’article ? Je ne me le suis pas permis.
    Je n’ai jamais non plus « affirmé » que c’est un article anti homme écrit par une lesbo-ultra-féministe anti homme, j’ai dis que l’article suscitera un SENTiMENT lesbo-ultra-feministe. NUANCE.

    Je plaide coupable et reconnais que l’utilisation de « tirets » puisse laisser penser qu’il s’agisse d’une seule et même combinaison de mots, or, ce n’était pas ce que j’entendais dire.
    Peut-être le comprendrez-vous mieux ainsi :
    « […] se servir de d’enfants pour culpabiliser et susciter un sentiment lesbo / ultra / feministe anti-hommes, c’est pathétique… »
    Donc à lire : Lesbo anti-hommes ou ultra anti-hommes ou féministe anti-hommes.
    (Vous connaissez les ultras, pas la peine de vous faire un dessin ?)

    Ensuite, je ne suis pas homophobe, chacun fait se qu’il veut de son cul.
    Ceci dit, fréquentant une communauté homosexuelle assez variée en terme de CSP,
    je n’en démordrais pas, oui, j’ai remarqué qu’il existait chez un nombre de lesbiennes non-négligeable, un sentiment anti-hommes très prononcé, qui vire à la haine chez certaines…
    Vous le reconnaissez vous-même « Certaines femmes déteste les hommes c’est vrai mais c’est très loin d’être une majorité… » Mais elles existent !!! Et pas que chez les lesbiennes. Et très objectivement, c’est typiquement le genre de texte qui cherche à condamner les hommes dès leur plus jeune âge.

    Donc en parler ne fait pas de moi un homophobe, et je n’en accuse pas la totale communauté lesbienne.
    Mais elles existent c’est un fait. J’en ai personnellement discuté avec les intéressées.
    Le sentiment anti-femmes existe chez les hommes homos, mais ils sont bien plus rare et bien moins prononcé, c’est un également un constat.

    Fermer les yeux sur quelque qu’on ne veut pas voir, ou alors parler de quelque chose qu’on a jamais réussi à constater ou vérifier, ne veut pas dire que ça n’existe pas sous-prétexte que vous avez des convictions.
    Mais bon, vous détenez certainement la vérité absolue…

    Et si critiquer une communauté / religion / minorité /etc fait de moi un phobique en puissance (homophobe / islamophobe / xénophobe), alors j’assume, mais le suffixe « …phobe » est inappropriée / inadaptée / usurpée.

    De nos jours, on utilise « …phobe » pour faire taire les gens par « public shaming », mais ça ne fonctionne pas avec moi.
    De nos jours, ce genre d’article de blog suscite, ne vous déplaise, une haine des hommes.

    Pour en revenir à l’enfant, « nous ne devons pas réagir à de tel propos particulièrement violent »…
    Ça reste un enfant. Convocation des parents, suggestion de thérapie, l’enfant n’est pas en cause pour moi dans l’histoire, seul les parents sont responsable du fait de leur évidente piètre éducation (rapport sexuels en présence de l’enfant, programmes télévisés non surveillés, accès internet contenu pornographique) quoiqu’il en soit, les parents ont failli.
    Tout ce que vous aviez à faire c’est les convoquer, vous assurer qu’ils prennent conscience de la gravité des actes de leur fils, qu’ils soient sexuels ou de pure violence physique, et vous assurer qu’ils feront les démarches nécessaires pour corriger le tir.

    En aucun cas, étaler ça en « place publique » sur internet (même « censuré »)

    Quant à « …ce problème qui reste présent dans les cours d’école et ce même à la maternelle puisque certains prennent un malin plaisir à soulever les robes des petites filles même à cet age là. »

    Quel rapport ?? Ce sont des enfants !! il ne faut pas regarder cela avec un point de vue d’adulte, ni y voir de la recherche de plan cul, c’est un simple jeu pour eux.
    Suffit juste de leur expliquer, et leur dire qu’ils seront puni en cas de récidive.
    Rien de plus. Malheureusement pour les maîtresses, les fessés n’ont plus cours.
    Elles n’ont pourtant jamais tué personne, et je suis content d’avoir reçu celles que j’ai mérité.
    Ce n’est que de la curiosité infantile. Ça s’explique pédagogiquement.

    Mais, une seconde… Quid alors, des petites filles qui les soulèvent d’elles-même ?? on puni aussi les garçons qui ont vu ?
    Allons-y franchement, punissons les élèves qui s’embrassent sur la bouche en les condamnant de viol ?
    Qu’en dites vous ??

    Et pour finir avec vous Milé, je ne me sens absolument en rien blessÉ dans ma virilité, ni dans ce qui fait de moi un homme, homme par ailleurs bisexuel, antillais et catholique… (et merde, si j’avais été musulman, j’aurai eu le tiercé de l’immunité pour vous prouver que tous vos arguments qui me qualifient de « …phobe » sont caducs)
    « Cet article ne relève pas du tout de cette haine des hommes, c’est quelque chose qui existe.. »
    Tout comme cette haine des homme, c’est également quelque chose qui existe, et qui prend un essors que vous semblez ne pas réaliser.

    _________________________________________

    A Anoul F. :

    « Cette chronique (toute littéraire soit-elle), n’a pour but que de dire : “Voilà, en 2018, comment un petit garçon de six ans pense devoir se comporter avec une petite fille dont il est vraisemblablement amoureux. »

    Rien que cette phrase qui résume parfaitement votre chronique démontre qu’elle oriente le lecteur vers les débats actuels de société ADULTES que sont les affaires Weinstein, Ramadan, Hashtag Metoo et Hashtag Balance Ton Porc.

    Peut-être qu’en tant que maîtresse évoluant parmi les enfants, vous avez été « contaminée par leur naïveté, mais le lien vers ces affaires est évident pour tout lecteur suivant même de loin les actualités via les médias d’information, et malheureusement, la narration criminalise le petit garçon (quand bien même ce qu’il a fait est effectivement mal) c’est ce qui malheureusement fait que votre chronique s’en retrouve « revendicatrice »…
    Quant au fait qu’elle puisse paraître « inventée », c’est tout simplement dû au fait que c’est rédigé dans un style purement littéraire, comme un roman et non comme une lettre ou effectivement, une chronique.

    J’ai parfaitement compris l’objet de cette histoire, mais ce genre d’histoire peut se raconter entre maîtresse ; elle ne peut pas être jeté en pâture sur internet pour que des personnes mal intentionnées / politisées / extrémistes puissent en exacerber / aggraver les traits et les brandir en exemples justificatifs, voire au pire, comme un cas de jurisprudence pour alerter au moindre travers.

    – « Interrogeons-nous sur la raison pour laquelle ce petit garçon pense qu’il doit faire comme ça. »

    Pensez-vous sérieusement qu’un petit garçon naît avec l’instinct de ne pas respecter les femmes ?
    il est pourtant évident qu’il s’agît-là, d’où qu’il provienne, d’un comportement hérité par mimétisme d’adultes (Parents, grand frère (surtout si ado), familles, amis de la famille, inconnus dans un magasin (oui, oui, les enfants observent aussi les inconnus agir entre eux), programmes TV anodins mais pourtant parfois très explicites, films érotiques ou pornographiques… etc, etc…)

    Quelle qu’en soit l’origine, il me parait évident qu’il faut, comme je l’ai écrit plus haut à Milé, en informer formellement les parents, et du côté de l’équipe enseignante, faire preuve de pédagogie en enseignant le respect de la femme dès le plus jeune âge, et régulièrement aux cours d’une scolarité (genre CP, CE2, CM2, 5e, 3e, etc…) on appelle cela l’éducation civique, il me semble

    – « Interrogeons-nous sur ce qu’il peut se passer dans la tête de cette petite fille lorsqu’elle reçoit ces violences (physiques ou verbales) »

    Je peux me tromper, mais il semble que cette petite fille ait simplement conscience de sa faiblesse physique par rapport à ce petit garçon qui la rudoie quotidiennement, surtout qu’il bénéficie visiblement de renforts de copains… Alors, de là a parler d’agression sexuelle pour un baiser volé à 7 ans…
    il faudrait voir à ne pas abattre un moustique avec une bombe nucléaire…

    La façon dont vous exposez les choses peut-être extrêmement préjudiciable pour ce garçon.
    Les 2 ne nécessitent rien de plus qu’un suivi PÉDAGOGiQUE afin que ceci n’ait plus cours dans VotreRepublique(.fr) à l’âge adulte et il me semble qu’il s’agit-là de votre travail.
    A cet âge-là, les enfants ont encore une mentalité malléable.
    Plus le temps passe, plus il est difficile de corriger le tir.
    Mais je ne vous apprend rien à ce sujet.

    La découverte de la sexualité…
    Vous estimez que la sexualité se découvre à 7 ans ??
    Vous avez déjà vu des enfants de 7 ans se poser la question de savoir s’ils étaient hétéro, bi ou gays ??
    Je ne crois pas non.

    A 7 ans, on se pose des questions sur le sexe opposé, mais on ne cherche en rien de la sexualité.
    Cela arrive bien plus tard ou alors je fus très en retard, car j’estime que les premières questions fondamentales de sexualité taraudent les esprits d’enfants (bien éduqués, c’est-à-dire non stimulés par l’entourage sur le sujet de quelque façon que ce soit, plus ou moins exacerbée) vers 12-13…
    Et s’en suit la découverte de la sexualité avec l’expérimentation à partir de 14-15 ans.

    Si dans votre école, un petit garçon se retrouve à vouloir « baiser » son amoureuse, c’est tout simplement qu’il à reçu une mauvaise influence ou éducation, qu’il a vu des choses entre adultes qu’il n’aurait pas du voir, ou une personne malsaine dans son entourage (genre un/une pédophile).
    Mais à 7 ans, on ne cherche pas à baiser sans l’avoir vu car on est pas soumis aux accroissements de testostérone comme on l’est à partir de 14/15 ans.

    Je n’ai « que » 35 ans, mais mon parcours personnel m’a amené à cotoyer bien plus d’histoires sordides ou simples faits remarquables qu’on ne devrait en cotoyer en plusieurs vies.

    Débattre, c’est une chose. mais débattre, ça veut dire aussi remettre en perspective objectivement son propre point de vue, mais beaucoup de gens pensent que débattre signifie imposer son point de vue du fait qu’ils ont la certitude absolue d’être dans le vrai, sans la moindre marge d’erreur.

    Alors désolé de la faiblesse de hauteur de mon point de vue, mais au regard de l’actualité des informations médiatiques, je n’ai pas peur de parler de choses qui dérangent, de choses que j’ai vu, de choses que les gens semblent vouloir ignorer volontairement parce qu’elles mettraient en évidence le contraire de leur conviction.

  4. Bonjour Cedric et merci pour ce commentaire nocturne. Je dis merci parce qu’à vous lire, j’ai le sentiment que votre réflexion a un peu évolué et que vous avez, au moins un peu, compris l’essence de cette chronique.
    Oui, ce petit garçon prononce ces mots parce qu’il les a entendus, il se comporte ainsi parce qu’il pense que c’est comme ça qu’il doit le faire. Alors bien sûr, nous avons immédiatement reçu ses parents, ou plutôt son unique parent, sa mère. Bien sûr, nous avons mis en place une réflexion pédagogique.
    Je ne jette pas cette histoire en pâture. J’en parle parce qu’il me semble important que tout un chacun réfléchisse à la manière dont les enfants pensent le monde et ne se contentent pas de se dire « ce sont des enfants, ça va leur passer ».
    J’en parle parce qu’en tant qu’enseignante et en tant que maman de deux petits garçons, je me dis qu’il est essentiel de les éduquer dans le respect des autres.

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