Vous n’aurez pas ma haine, avait dit ce père, cet époux.
Vous n’aurez pas nos lumières, disons nous aujourd’hui.
Vous pourrez souffler, souffler encore, vous n’éteindrez pas notre flamme.
Vous crierez autant que vous le pourrez, vous tuerez peut être encore.
Mais nous continuerons.
Nous continuerons à les éclairer, à leur apprendre à penser.
Par eux mêmes et pour eux mêmes.
Nous poursuivrons notre chemin, avec eux, sur la route de la liberté. Celle de croire, celle de ne pas croire. Celle de savoir, et savoir encore. Celle d’interroger, de critiquer, d’essayer, de se tromper, d’être capable de recommencer.
Nous ne les laisserons pas vous croire, vous qui ne croyez en rien, qui ne savez penser, qui refusez qu’ils sachent, qu’ils voient, qu’elles existent.
Nous leur dirons qu’ils ont le droit, et qu’elles ont le choix.
Nous leur tiendrons la main, comme nous l’avons toujours fait. Nous leur dirons que, malgré tout, malgré ça , nous n’avons pas peur, qu’ils sont en sécurité. Que nous sommes en sécurité.
Vous n’aurez pas nos lumières.
Vous n’aurez pas notre liberté la plus chère.
Celle d’enseigner.